L’intimidation se caractérise par des actes intentionnels infligeant un dommage et se répétant au fil du temps dans une relation comportant un déséquilibre de pouvoir. Foncièrement multiforme, l’intimidation peut être verbale, physique, sociale ou électronique (cyberintimidation).
La cyberintimidation consiste à utiliser les médias numériques (applications, messages texte, sites de jeux vidéo, sites Web, etc.) pour ridiculiser, intimider, inquiéter, menacer, embarrasser ou blesser une personne. Elle inclut l’envoi, la publication ou le partage de contenus intentionnellement pernicieux, préjudiciables ou malveillants à propos d’une personne.
Qu’est-ce que la cyberintimidation?
La cyberintimidation consiste à se servir de téléphones, ordinateurs ou autres appareils connectés pour embarrasser, blesser, ridiculiser, menacer ou malmener une personne en ligne.
C’est un problème grave qui touche tout le monde, mais qui se répercute surtout sur les jeunes au quotidien, d’une manière pouvant nuire à l’estime de soi, aux relations et au bien-être de celles et ceux qui le subissent ou qui y contribuent.
La cyberintimidation est-elle un phénomène courant?
Passez à l’action
Les cas de cyberintimidation ont souvent des témoins. Il peut s’agir de témoins passifs, d’alliés ou de défenseurs.
Avancez la tête haute, défendez ce qui est juste et soyez solidaires! Sans public, celles et ceux qui se livrent à l’intimidation perdent leur pouvoir. Et observer un acte d’intimidation sans rien faire ni rien dire pour y couper court, c’est faire partie du problème.
Pour couper court à l’intimidation :
Pour ne pas alimenter la source d’intimidation, abstenez-vous de :
Agissez ensemble. Les familles, les élèves et le personnel des écoles doivent agir ensemble pour créer un environnement où chaque personne se sent en sécurité, acceptée et respectée, quels que soient son genre, sa race, sa culture, sa religion, sa condition sociale ou son orientation sexuelle.
Défendez-vous. Faites preuve d’assurance, mais sans agressivité. Dites à la personne d’arrêter la cyberintimidation. Ne vous disputez pas et ne méditez aucune vengeance.
Adoptez une conduite avisée. Restez près de vos amis et évitez de vous trouver sans personne avec vous. N’effacez pas les messages, photos, courriels ou autres documents déjà reçus, car ils peuvent servir de preuves (mais bloquez les autres pour ne plus en recevoir).
Obtenez de l’aide. Racontez ce qui s’est passé à une personne adulte de confiance. Essayez de donner le plus de détails possible. Cette personne pourra apporter son aide et s’occuper de la situation de manière positive. Il est normal d’avoir peur ou d’être en colère ou en désarroi. Vous pouvez demander un accompagnement psychologique pour l’intimidation.
S’agit-il d’intimidation ou juste d’un acte malveillant isolé?
Les comportements ou conflits interpersonnels malveillants ou inconvenants ne relèvent pas tous de l’intimidation. Il est essentiel de bien connaître la différence pour pouvoir apporter son soutien et résoudre la situation efficacement.
Les comportements malveillants
Un comportement malveillant vise à blesser quelqu’un. Les enfants et les jeunes peuvent agir de façon malveillante en critiquant certaines choses chez une autre personne. En général, les paroles malveillantes sortent sur l’impulsion du moment et peuvent être regrettées plus tard.
Ce type de comportement fait généralement intervenir des émotions comme la colère, l’agacement ou la jalousie.
La malveillance peut s’exprimer par des paroles comme :
Les comportements malveillants sont blessants. Ils ne devraient pas se produire et il faut les décourager et y mettre fin.
Les conflits
Les conflits sont des désaccords ou différends entre camarades égaux en pouvoir et ils font inévitablement partie de la dynamique d’un groupe.
Voici un exemple de conflit : Sur le terrain de basketball, deux élèves se disputent à propos d’une partie que leur équipe vient de perdre. L’une reproche à l’autre d’avoir laissé l’équipe adverse lui enlever le ballon des mains avant qu’elle puisse le lancer. L’autre dit que c’est la faute de sa coéquipière parce qu’elle n’a pas passé le ballon pendant les dernières secondes de la partie. Elles continuent de se disputer jusqu’à ce que leur entraîneuse s’en mêle et leur dise d’arrêter.
Dans ce scénario, les deux élèves sont sur un pied d’égalité et leur désaccord porte sur le résultat d’une partie. Personne n’a été menacé ou brimé ni ne présente de signes d’humiliation ou de détresse.
Il pourrait s’agir d’intimidation si l’une lance contre l’autre une campagne de reproches visant à la blesser ou à lui aliéner ses camarades. Cela consisterait par exemple, au fil des jours ou des semaines, à lui lancer des insultes, à se moquer d’elle en dehors du gymnase, voire à inciter les autres à se liguer contre elle.
Les mauvais comportements correspondant à l’âge
Les épisodes occasionnels de méchanceté ou d’impolitesse font partie du développement normal de l’enfant. Les enfants peuvent agir méchamment avec les autres sans avoir l’intention de les vexer, et ne prennent pas non plus plaisir à le faire. Cela est dû au fait que, notamment du préscolaire aux premières années du primaire, la capacité des enfants à gérer leur comportement est limitée. Les actes négatifs peuvent faire partie de leur façon de tester les limites et de trouver leur place.
Par exemple, un jeune enfant peut en bousculer un autre parce qu’il se sent contrarié ou parce qu’il ne sait pas comment lui demander de jouer avec lui.
Il est normal qu’il y ait un certain degré d’imperfection dans le comportement social, et tout ne nécessite pas l’intervention d’une personne adulte. Vous pouvez saisir ces occasions pour enseigner la manière de communiquer ou d’exprimer sa colère ou son anxiété de façon acceptable.
Si l’enfant qui subit un mauvais comportement n’en est contrarié que pour quelques instants puis se sent bien de nouveau, ce n’est probablement pas de l’intimidation. En revanche, si l’enfant se renferme, ne veut pas aller à l’école ou se demande avec inquiétude pourquoi les autres ne l’aiment pas, vous devez chercher à savoir s’il se passe quelque chose de plus grave.
L’intimidation
L’intimidation est un schéma systématique de comportement indésirable ou agressif. Elle cause des dommages physiques ou émotionnels aux autres. Un incident relevant de l’intimidation se reconnaît habituellement à la présence des trois indicateurs suivants.
Ces personnes blessent les autres en actes ou en paroles de manière délibérée et sans remords. Elles continuent même quand on sait que leurs actions causent du tort ou quand on leur demande d’arrêter.
Types d’intimidation
Parler avec votre enfant
Si votre enfant est victime d’intimidation, voici quelques conseils pratiques pour lui en parler :
Si votre enfant a des comportements intimidants
S’il vous semble que votre enfant a des comportements intimidants ou si on vous a fait savoir que c’était le cas, il est capital de gérer la situation de manière calme et ouverte. Guidez la conversation en utilisant les conseils pratiques suivants :
Parler avec l’école
Faites équipe avec l’école pour remédier aux cas de comportements intimidants et apporter l’accompagnement requis à l’enfant ou à la jeune personne en difficulté. Les écoles sont bien à même d’apporter leur soutien par :
Prenez connaissance des principes et procédures du conseil scolaire, notamment pour recourir à un échelon supérieur. Procurez-vous le code de conduite sur le site Web de l’école. Programmez une rencontre avec la personne compétente (enseignant ou enseignante de l’enfant, direction de l’école, conseiller ou conseillère) pour parler de la situation et s’enquérir de sa manière de remédier au comportement intimidant. Demandez-lui ce qu’elle compte faire pour remédier à la situation, et à quels moments.
L’école doit enquêter sur les incidents, informer les familles (dans le respect des lois sur la protection de la vie privée) et prendre les mesures appropriées. Les familles doivent continuer à s’investir, demander à être tenues au courant de façon régulière et, au besoin, faire remonter leurs préoccupations au conseil scolaire (coordination de la sécurité des écoles, direction générale) pour obtenir des mesures supplémentaires.
Si, en tant que parent, vous ne parvenez pas à résoudre vos préoccupations après en avoir parlé avec le personnel de l’école et du conseil scolaire (School District), vous avez peut-être le droit de faire appel auprès du conseil d’administration de ce dernier (Board of Education). Pour en savoir plus sur le processus d’appel, consultez la page sur les litiges et appels (en anglais).
En cas de doute sur l’équité procédurale de la manière dont le conseil scolaire a répondu à vos préoccupations, vous pouvez demander une révision de la décision auprès du bureau de la médiation (Office of the Ombudsperson). Si vous pensez qu’un crime a été commis, il vous est vivement recommandé de vous adresser à la police de votre localité.
Venir en aide aux élèves en cas d’intimidation
Les élèves peuvent signaler les cas d’intimidation à leurs enseignants ou enseignantes ou à d’autres membres du personnel de l’école, et ces derniers peuvent aussi être témoins de comportements intimidants. Répondez aux cas d’intimidation conformément aux codes de conduite, règlements et procédures générales de sécurité de votre conseil scolaire.
Comment savoir si une ou un élève est victime de cyberintimidation?
Quand et comment faut-il intervenir en cas d’intimidation?
Qu’est-ce qui incombe aux enseignants et enseignantes dans la prévention de l’intimidation?
Il incombe au personnel éducatif d’enseigner aux élèves comment utiliser les médias numériques de manière sûre et respectueuse. Cela inclut la façon de reconnaître la cyberintimidation, d’y réagir et de l’éviter. Vu les obligations quotidiennes pesant déjà sur le personnel enseignant, il peut être ardu d’intégrer ces leçons à la journée scolaire. Voici quelques manières d’aborder la prévention de la cyberintimidation en classe :
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