Antiracisme

Tout le monde peut passer à l’action contre le racisme et améliorer ainsi les communautés pour chaque personne. Il ne suffit pas de « ne pas être raciste ». Il faut aussi être antiraciste et faire entendre sa voix contre le racisme.

Ne fermez pas les yeux. Si vous êtes témoin ou victime de racisme, ou de haine raciale, prenez cela au sérieux et signalez-le ou demandez de l’aide. En cas d’urgence, appelez le 911.

S’il n’y a pas d’urgence, signalez le cas de racisme ou demandez de l’aide par d’autres moyens, par exemple : 

• Utilisez l’outil Report It du programme erase.
• Racontez ce qui s’est passé à une personne adulte de confiance. S’il vous semble qu’on ne vous écoute pas ou qu’on ne tient pas compte de ce que vous dites, racontez ce qui s’est passé à une autre personne adulte de confiance.
• Appelez le numéro d’appel non urgent de la police locale.

Réfléchissez. Examinez vos croyances, vos valeurs et votre identité. Regardez autour de vous pour voir où il y a du racisme et comment il est permis ou maintenu. Prenez conscience de vos propres attitudes, croyances et préjugés potentiellement racistes ou discriminatoires, puis examinez-les et tâchez de les faire évoluer. 

Écoutez les autres parler de leur expérience du racisme sans porter de jugement. Pour améliorer les choses, il faut comprendre comment le racisme touche les gens.

Prenez conscience des privilèges. Demandez-vous de quels privilèges vous disposez et de quelles façons vous en tirez peut-être bénéfice. Rendez-vous compte que d’autres personnes n’ont peut-être pas les mêmes privilèges que vous. Réfléchissez à la manière dont les privilèges peuvent avantager certaines personnes et en désavantager d’autres. Demandez-vous comment vous pourriez promouvoir un environnement plus équitable dans votre communauté scolaire. Tout le monde peut apprendre, évoluer et progresser. 

Admettez les erreurs. Il n’y a pas de mal à reconnaître ses erreurs. Il arrive à tout le monde de se tromper. Lorsque vous vous rendez compte que vous avez commis une erreur, reconnaissez-le, tirez-en les enseignements qui s’imposent et profitez-en pour agir autrement à l’avenir. 

Informez-vous sur le racisme à partir de différentes perspectives. Lisez des livres, regardez des films, écoutez des balados, écoutez avec respect quand des personnes parlent de situations de racisme qu’elles vivent ou ont vécu, et participez aux conversations à ce sujet. Faites partager aux autres ce que vous apprenez. 

Parlez de manière ouverte et respectueuse. Tenez des conversations sincères et respectueuses sur le racisme et la diversité. Écoutez attentivement quand des personnes font partager leurs perspectives et expériences. Communiquez sans porter de jugement. Ces conversations respectueuses aident à faire naître une bonne compréhension des problèmes que pose le racisme. 

Investissez-vous dans le travail d’antiracisme dans votre école ou communauté. Cherchez comment faire une belle différence en appuyant l’avènement d’une société antiraciste.

Le racisme a des effets considérables sur les jeunes, car chacune et chacun est encore en train de développer son esprit et de s’informer sur le monde et sur sa place dans celui-ci. Les jeunes personnes racisées font savoir ce qui suit : 

• Elles ne disposent pas forcément des mêmes chances ou des mêmes ressources que les autres.
• Il leur arrive souvent de faire face ou d’assister à des traitements discriminatoires injustes, notamment des microagressions, et elles ont parfois l’impression qu’on ne les écoute pas quand elles font entendre leur voix à ce sujet.
• Elles ne se voient pas souvent représentées dans les images, les médias et les livres scolaires.
• Elles souhaitent voir parmi le corps enseignant, la direction et le personnel des écoles un plus grand nombre de personnes racisées et comprenant leur vécu du racisme.

Le racisme existe et c’est un problème. Le racisme et la discrimination n’ont pas leur place dans les écoles. Les effets du racisme réduisent le sentiment de bien-être, accroissent le stress et se répercutent sur la santé mentale, ce qui peut entraîner des pensées ou tentatives de suicide ou d’automutilation. Il est essentiel que toutes celles et ceux qui participent au système éducatif de la C.-B. œuvrent ensemble à faire en sorte que les communautés scolaires soient antiracistes et non discriminatoires. Tout le monde mérite d’apprendre dans un climat de respect et d’appartenance et de se sentir à l’aise et en sécurité à l’école. 

Les microagressions sont des gestes ou propos qui peuvent sembler bénins, mais qui sont blessants et risquent d’avoir des répercussions négatives sur les personnes racisées, que cela soit intentionnel ou non. À l’école, une microagression consiste par exemple à : 

• mal prononcer le nom d’une personne, même une fois qu’elle a indiqué la bonne prononciation;
• ignorer des fêtes ou traditions importantes dans la culture ou la religion d’une personne;
• supposer des choses à propos d’une personne à cause de son apparence;
• faire des commentaires critiques ou négatifs à propos des traditions alimentaires ou culturelles d’une personne.

Le racisme individuel, ou racisme interpersonnel, se manifeste lorsqu’une personne pense ou agit de manière raciste. Le racisme individuel s’acquiert et se renforce sous l’effet du racisme systémique. Il découle de présupposés, croyances ou comportements qui ont été appris et renforcés par l’effet du racisme systémique. Le racisme individuel peut être intentionnel ou non. Il se manifeste par exemple par des insultes raciales, des paroles haineuses et des blagues racistes.  

Le racisme systémique, ou racisme institutionnel, réside dans la manière dont la structure de notre société avantage injustement certains groupes au détriment d’autres groupes selon leur race, religion ou valeurs culturelles. Il arrive que les gens perpétuent le racisme systémique sans s’en rendre compte. Il est important de comprendre les répercussions du colonialisme et la manière dont la participation à ces systèmes peut être raciste. Il est de la responsabilité commune de chacun et chacune d’entre nous de combattre le racisme au Canada pour créer une société plus inclusive et antiraciste. 

Les privilèges sont des droits, bénéfices ou avantages accordés à certains groupes de gens selon différents aspects de leur identité tels que leurs race, ethnicité, genre ou statut socioéconomique. Les privilèges avantagent certains groupes de gens tout en marginalisant ou désavantageant activement les personnes qui ne sont pas dans la même situation.

Le privilège blanc désigne le fait que les personnes représentant la culture blanche dominante jouissent de certains avantages et font face à moins d’obstacles seulement en raison de leur couleur de peau. Cela ne veut pas dire que les personnes blanches n’ont pas de problèmes ou de difficultés, mais que leur couleur de peau n’y contribue pas. Il est important de reconnaître que, dans notre société, les personnes racisées font face à un plus grand nombre d’obstacles que celles qui bénéficient du privilège blanc. Pour rendre la société plus équitable pour tout le monde, il faut remédier au racisme systémique, et donc comprendre et faire évoluer nos règles, nos principes, notre culture et nos comportements.

L’intersectionnalité concerne la façon dont différentes parties de notre identité, telles que la race, la culture, le genre ou l’orientation sexuelle, se répercutent sur nos expériences. Chaque personne est faite de différents éléments qui se conjuguent pour constituer son individualité tout entière, un peu comme les rayons d’une roue. Chaque personne est unique.

Les préjugés sont des sortes de raccourcis cognitifs que l’on emprunte pour faire des suppositions ou prendre des décisions à propos des gens ou des situations. Les préjugés reposent sur nos vécus et parcours personnels, ainsi que sur ce qu’on a vu ou entendu dans les médias, et peuvent se répercuter à notre insu sur notre manière de penser et d’agir. Ils peuvent nous conduire à juger ou traiter les gens injustement selon des critères tels que leur race, leur genre ou leur apparence. Comme tout le monde a des préjugés, il est important d’en prendre conscience et d’essayer de les surmonter afin de traiter chaque personne équitablement. 

Vous pouvez faire une grande différence en ayant des conversations sur la diversité avec les jeunes. Voici comment :

Montrez l’exemple. Montrez aux enfants comment traiter les gens avec respect en ayant une attitude non critique, non discriminatoire et respectueuse envers les autres. Le plus souvent, les enfants observent et copient le comportement des adultes qui les entourent.

• Racontez des histoires. Lisez ensemble des livres attirant l’attention sur la diversité culturelle et sur l’importance de faire preuve d’ouverture d’esprit et de bienveillance.
• Parlez avec les enfants. Amorcez et entretenez des conversations sur le racisme. Tenez des conversations ouvertes et respectueuses où les enfants font partager leur vécu à l’école et dans la communauté ou posent des questions sur les cultures et traditions différentes des leurs. Il est important de les écouter et de les aider à comprendre le monde qui les entoure.

• Lutter contre le racisme systémique en Colombie-Britannique
• L’antiracisme : Guide à l’intention des enseignants
• L’antiracisme en C.B.
• Combattre et prévenir la haine dans les écoles canadiennes – Une boîte à outils (PDF)
• Guide pour créer un calendrier inclusif (PDF en anglais)
• Programmes d’études en Éducation physique et santé – Apprendre à promouvoir des écoles sûres, accueillantes et inclusives (PDF en anglais)

Le cours Apprendre à être antiraciste : une introduction (en français) [en anglais] s’adresse à tout le personnel des écoles et conseils scolaires et vise à l’informer davantage sur le racisme dans le système éducatif de la Colombie-Britannique et sur la manière de créer des milieux d’apprentissage antiracistes.