Avoir une conversation

Last updated on January 8, 2025

Logo for 'Erase' with the tagline 'exiger le respect et la sécurité à l’école' positioned to the right.


English

Découvrir des conseils pratiques pour gérer les conversations difficiles avec les enfants et les jeunes.

 

Parler de l’intimidation

Si l’enfant ou la jeune personne est victime d’intimidation, voici quelques conseils pratiques pour lui en parler : 

  • Commencez la conversation par des questions ouvertes.
  • Écoutez attentivement et recueillez les détails.
  • Rassurez l’enfant ou la jeune personne et résumez ses sentiments.
  • Indiquez-lui les façons de faire face à l’intimidation et de demander de l’aide.
  • Engagez un jeu de rôle pour lui enseigner les manières de répondre avec assurance.
  • Encouragez l’enfant ou la jeune personne à nouer de nouvelles amitiés et à éviter celles et ceux qui briment ou intimident les autres.
  • Insistez sur la résolution non violente des conflits.
 

Parler du consentement

Pour les jeunes enfants

  • Aidez les enfants et les jeunes à comprendre que chaque personne est propriétaire de son corps et a le droit de prendre des décisions à son sujet, notamment de décider si elle veut se laisser étreindre ou embrasser par quelqu’un de sa famille ou de ses amis.
  • Encouragez les enfants à faire attention au langage corporel des autres personnes. Cela les aide à voir les signaux non verbaux exprimant les limites personnelles des autres.
  • Enseignez et faites répéter aux enfants ce qu’ils ou elles peuvent dire et faire quand une situation les met mal à l’aise.
  • Encouragez les enfants à faire entendre leur voix si quelque chose ne va pas.
  • Encouragez les enfants à demander la permission aux autres.
  • Apprenez aux enfants à respecter les messages qui disent non.

Pour les enfants plus âgés

  • Parlez des valeurs et limites personnelles et de la sexualité propre à chaque personne.
  • Expliquez les notions de consentement, de contrainte, de harcèlement, de manipulation, d’exploitation et d’agression d’ordre sexuel.
  • Leur faire savoir que chacune et chacun peut faire entendre sa voix et que vous les écouterez toujours.
 

Parler de la santé mentale

Parlez de la santé mentale avec les enfants et les jeunes. Aidez-les à reconnaître leurs forces intérieures et extérieures. Écoutez et répondez avec empathie. Ne portez pas de jugement : les jeunes doivent se sentir respectés et voir qu’on prend leurs problèmes au sérieux.

Informez-vous. Informez-vous sur la santé mentale et sur les influences auxquelles les jeunes sont peut-être en train de réagir. Cherchez avant tout à comprendre ce que la jeune personne est en train de vivre et à l’aider à trouver les moyens de faire face aux difficultés, plutôt qu’à cataloguer son expérience. Préparez-vous à apporter des réponses d’une manière qui soit facile à comprendre. Si vous ne connaissez pas la réponse, proposez de la trouver ensemble.

Soyez leur guide et leur porte-parole. Encouragez les jeunes à se prendre en charge le plus possible, en les aidant à établir des contacts, à accéder aux services et à se créer leur propre réseau de soutien. Au besoin, faites entendre votre voix en leur nom.

Demandez de l’aide. N’essayez pas de gérer la situation par vous-même. Demandez l’aide d’un centre de crise ou d’un ou une psychologue ou médecin. Obtenez de l’aide ou montrez à la jeune personne comment l’obtenir elle-même.

 

 

Parler du racisme

Les adultes peuvent faire une grande différence en enseignant la diversité aux jeunes et aux enfants. Voici comment :

  • Racontez des histoires. Lisez ensemble des livres attirant l’attention sur la diversité culturelle et sur l’importance de faire preuve d’ouverture d’esprit et de bienveillance.
  • Parlez librement. Menez des discussions sur le racisme et tenez-les ouvertes. Laissez les jeunes et les enfants poser des questions et parler de leurs expériences à l’école et dans leurs communautés. Il est important de les écouter et de les aider à comprendre le monde qui les entoure.
 

Parler du temps d’écran et des médias numériques

Parlez du temps d’écran et des médias numériques avec les jeunes et les enfants. L’essentiel est de prêter attention, de s’investir et de montrer l’exemple des bonnes habitudes.

Engagez la conversation. Lancez la conversation au sujet des médias sociaux pour apprendre comment votre enfant les utilise et comment il ou elle se sent en le faisant. Vous pouvez aussi l’aider à comprendre la différence entre les interactions sûres et celles qui sont dangereuses sur les médias sociaux.

Faites participer toute votre maisonnée à la création d’un plan médias familial fixant des règles, principes et objectifs quant à l’utilisation des technologies numériques.

Informez-vous davantage. Les technologies numériques sont partout. Informez-vous à propos du temps d’écran, de l’utilisation des médias numériques et de leurs effets sur tout le monde, puis communiquez à votre enfant ce que vous apprenez. Préparez-vous à répondre à votre enfant d’une manière qui soit facile à comprendre. Si vous ne connaissez pas la réponse, proposez de la trouver ensemble.

Établissez des zones sans technologie. La création de zones sans technologie contribue à promouvoir de saines habitudes, comme dormir suffisamment, avoir plus d’activité physique et passer plus de temps en personne avec les autres.

Voici quelques manières d’établir des zones sans technologie :

  • Pas d’écrans dans les chambres à coucher.
  • Éteindre les téléviseurs qu’on ne regarde pas.
  • Recharger les appareils pendant la nuit dans un espace commun.
  • Pas de technologie aux heures des repas.

Pour en savoir plus sur la création de plans technologie familiaux et de zones sans technologie, visitez le lien suivant : Kelty Mental Health.

Utilisation des appareils numériques personnels (téléphones cellulaires) dans les écoles.

Afin de promouvoir une attention davantage concentrée sur l’apprentissage, chaque conseil scolaire en C.-B. a établi dans ses codes de conduite des restrictions à l’usage des téléphones cellulaires dans les écoles. Pour en savoir plus sur ces restrictions, visitez le lien suivant : Restrictions à l’usage des téléphones cellulaires dans les écoles (en anglais).

Pour en savoir plus sur les codes et règlements en vigueur à l’école de votre enfant, communiquez directement avec l’école ou le conseil scolaire.

 

Parler du suicide et de l’automutilation

Parlez du suicide et de l’automutilation avec les jeunes. Le meilleur moyen de savoir si une jeune personne se fait du mal ou à des pensées suicidaires, c’est de lui poser directement la question. En posant la question de façon directe, vous faites savoir à la jeune personne qu’elle peut vous parler du suicide ou de l’automutilation et que vous vous souciez de son bien-être et de sa santé mentale. 

Quand vous parlez du suicide ou de l’automutilation avec une jeune personne, écoutez de manière attentive et respectueuse. Ne portez pas de jugement; réagissez plutôt en validant les pensées et sentiments de la jeune personne et en montrant que vous prenez la situation au sérieux. Prenez le temps qu’il faut pour partager son mal-être sans précipiter la résolution du problème, car elle n’est peut-être pas prête. 

Il est important de noter que ces conversations ne nuisent pas aux jeunes et ne les rendent pas plus susceptibles de songer à se suicider ou se mutiler. Les jeunes peuvent bénéficier de ces conversations bienveillantes et avoir ensuite moins de pensées dépressives, autodestructrices ou suicidaires. 

Demandez de l’aide. N’essayez pas de gérer la situation par vous-même. Faites appel à un centre de crise, à des services de santé mentale enfance-jeunesse ou à l’un des numéros d’assistance ci-dessous.

En cas d’urgence immédiate, appelez le 911, ou rendez-vous au centre médical d’urgence le plus proche. 

  • Téléphonez ou textez au 9-8-8 pour communiquer avec la ligne canadienne d’aide en cas de crise de suicide (disponible en français et en anglais).
  • Appelez le 1-800-SUICIDE (1-800-784-2433) pour communiquer avec le centre d’intervention d’urgence et de prévention du suicide de la C.-B. (jusqu’à 140 langues prises en charge).
  • Appelez le 1-800-588-8717 pour obtenir la ligne d’écoute et d’assistance autochtone de la KUU-US Crisis Line Society.
  • Appelez le 310-6789 pour communiquer avec la ligne de soutien en santé mentale du centre d’intervention d’urgence et de prévention du suicide de la C.-B. (pas d’indicatif régional à composer).
  • Visitez la page Suicide Prevention – HelpStartsHere pour trouver d’autres informations et savoir où obtenir de l’aide.

Informez-vous. Apprenez à repérer et secourir les jeunes ayant des comportements suicidaires ou automutilatoires. Regardez ces vidéos d’information sur la prévention du suicide et de l’automutilation (en anglais) réalisées par des spécialistes et des personnes ayant vécu des expériences de ce type. Lisez ces conseils pratiques pour parler du suicide avec une jeune personne (en anglais); ils apportent des idées supplémentaires sur la manière de gérer les conversations de ce type.

Informez-vous davantage sur la promotion de la vie, une méthode globale centrée sur les points forts pour remédier aux pensées suicidaires et promouvoir le bien-être.  

Soyez leur guide et leur porte-parole. Encouragez les jeunes à se prendre en charge le plus possible, en les aidant à établir des contacts, à accéder aux services et à se créer leur propre réseau de soutien. Au besoin, faites entendre votre voix en leur nom.

 

Parler de l’usage de substances psychoactives

Parlez de l’usage de substances psychoactives avec les jeunes. Écoutez de manière attentive et respectueuse. Parlez des effets de ces substances de manière franche et ouverte. Posez des questions sur ce que les jeunes voient, entendent ou ont appris. Parlez de ce qui conduit à consommer des substances psychoactives, ainsi que des conséquences possibles. Créez un climat ouvert et non moralisateur où chacune et chacun peut poser des questions sans risque. Cherchez des occasions naturelles d’aborder le sujet. 

Informez-vous. Informez-vous sur les substances psychoactives couramment consommées. Apprenez leurs modes d’action, leurs appellations courantes et les signes indiquant qu’une personne est sous leur emprise. Préparez-vous à apporter des réponses d’une manière qui soit facile à comprendre. Si vous ne connaissez pas la réponse, proposez de la trouver ensemble.

Tenez-vous-en aux faits. Expliquez que le fentanyl peut entraîner la mort, et qu’il est impossible de savoir quelles drogues en contiennent sans faire appel à des services d’analyse des substances. Utilisez des informations provenant de sources fiables et évitez les tactiques alarmistes et les exagérations. Exprimez une inquiétude bien sentie pour la sécurité, la santé et le bien-être des personnes qui en consomment. 

Soyez leur guide et leur porte-parole. Encouragez les jeunes à se prendre en charge le plus possible, en les aidant à établir des contacts, à accéder aux services et à se créer leur propre réseau de soutien. Au besoin, faites entendre votre voix en leur nom. 

Montrez l’exemple. Montrez aux enfants comment traiter les gens avec respect en ayant une attitude non critique, non discriminatoire et respectueuse envers les autres. Le plus souvent, les enfants observent et copient le comportement des adultes qui les entourent.  

Demandez de l’aide. N’essayez pas de gérer la situation par vous-même. Demandez l’aide d’un centre de crise ou d’un ou une psychologue ou médecin. Obtenez de l’aide ou montrez à la jeune personne comment l’obtenir elle-même.

 

Parler avec l’école

Les adultes doivent communiquer avec l’école pour qu’elle puisse répondre à leurs préoccupations et pour venir en aide à l’enfant ou jeune en difficulté. Les écoles sont bien à même d’apporter leur soutien par :  

  • l’application des règlements et codes de conduite qui abordent le problème des comportements inappropriés;
  • l’intervention d’un personnel qualifié connaissant les ressources disponibles.

Prenez connaissance des principes et procédures du conseil scolaire, notamment pour recourir à un échelon supérieur. Procurez-vous le code de conduite sur le site Web de l’école. Programmez une rencontre avec la personne compétente (enseignant ou enseignante de l’enfant, direction de l’école, conseiller ou conseillère) pour parler de la situation et s’enquérir de sa manière de traiter le problème. Demandez-lui ce qu’elle compte faire pour remédier à la situation et à quels moments; demandez-lui aussi de quelle manière vous pouvez apporter votre aide. 

L’école doit enquêter sur les incidents, informer les familles (dans le respect des lois sur la protection de la vie privée) et prendre les mesures appropriées. Les familles doivent continuer à s’investir, demander à être tenues au courant de façon régulière et, au besoin, faire remonter leurs préoccupations au conseil scolaire (coordination de la sécurité des écoles, direction générale) pour obtenir des mesures supplémentaires. 

Si, en tant que parent, vous ne parvenez pas à résoudre vos préoccupations après en avoir parlé avec le personnel de l’école et du conseil scolaire (School District), vous avez peut-être le droit de faire appel auprès du conseil d’administration de ce dernier (Board of Education). Pour en savoir plus sur le processus d’appel, consultez la page sur les litiges et appels (en anglais)

En cas de doute sur l’équité procédurale de la manière dont le conseil scolaire a répondu à vos préoccupations, vous pouvez demander une révision de la décision auprès du bureau de la médiation (Office of the Ombudsperson). Si vous pensez qu’un crime a été commis, il vous est vivement recommandé de vous adresser à la police de votre localité.