Chaque programme d’alimentation scolaire a sa propre manière de fonctionner. Il se distingue notamment par ses sources d’achats alimentaires, par le mode et le lieu de préparation des aliments et par la manière de les distribuer aux élèves. Tout cela constitue le modèle de prestation du programme.
Il n’y a pas de modèle de prestation standard convenant à chaque école et conseil scolaire de la province. Dans chaque conseil scolaire, une multiplicité de possibilités et de défis influence la manière de faire fonctionner les programmes. Selon la taille et l’emplacement de l’école ou du conseil scolaire, il y a des différences dans :
Par conséquent, le meilleur moyen de répondre aux besoins des élèves et de la collectivité locale consiste à établir des programmes à la fois souples et adaptables. C’est ainsi que beaucoup de programmes d’alimentation scolaire utilisent plusieurs types de modèles.
Voici quelques exemples de modèles de prestation pour les programmes d’alimentation scolaires.
Les repas et collations prêts à assembler sont simples et nécessitent très peu de préparation. Il s’agit par exemple de sandwiches, de roulés ou de fruits et légumes prédécoupés. Comme les aliments ne sont pas confectionnés sur place, les programmes de ce type ne nécessitent en général que des appareils et équipements rudimentaires.
Les repas confectionnés sur place nécessitent du personnel spécialisé et une cuisine. Ils se composent d’aliments tels que soupe, chili, sauté au wok, curry ou pâtes. Ces repas peuvent être confectionnés soit dans l’école où on les sert, soit dans une cuisine centralisée avant d’être distribués aux écoles.
Les repas peuvent être fournis par des tiers tels que des organismes locaux sans but lucratif ou des entreprises de restauration. Le plus souvent, ces fournisseurs tiers préparent les repas dans des installations distinctes selon différents modèles de préparation (prêts à assembler, confectionné sur place, etc.). Lorsqu’un tel partenariat est possible, il peut faire économiser du temps et de l’espace aux écoles et conseils scolaires.
Dans ce modèle, les élèves prennent des repas ou collations à emporter disposés dans des paniers ou sur des plateaux ou chariots de service (il peut s’agir de fruits, de légumes, de pots de yaourt, de barres de céréales, etc.). Pour rendre ces articles plus accessibles, on les place plutôt dans des lieux fréquentés, comme les espaces communs des élèves.
Dans les modèles de type seconde chance, souvent utilisés pour le déjeuner, les élèves ont accès à la cafétéria ou à des points de distribution d’aliments à emporter pour se nourrir lors d’une pause matinale. Ce modèle bénéficie le plus aux élèves qui arrivent en retard ou qui n’ont pas faim à leur arrivée.
Dans ce modèle, les élèves prennent leur déjeuner ou dîner à leur pupitre. Le personnel de l’école distribue les repas à la classe pour les élèves participant au programme, ou on charge des élèves de ramasser les repas dans un bureau ou une cafétéria pour les apporter à leur classe. Les aliments à emporter peuvent aussi être consommés en classe.
Dans ce modèle, les élèves prennent leur repas à la cafétéria de l’école, avant le début des cours (pour le déjeuner) ou à l’heure du dîner.
Les repas ou collations peuvent être offerts gratuitement ou à tarif réduit, à la totalité des élèves ou seulement aux élèves qui en ont besoin.
Les modèles à tarification souple laissent les familles choisir entre le plein tarif, un tarif réduit ou la gratuité pour les repas et collations de leurs enfants. Le montant payé par chaque famille est tenu confidentiel, afin de réduire le risque de stigmatisation.
La commande en ligne sur un site Web ou une application mobile permet aux élèves et aux familles de commander leurs repas ou collations à l’avance pour la journée ou la semaine scolaire. Les modèles à tarification libre selon ses moyens ou subventionnée peuvent s’utiliser avec ces plates-formes de commande en ligne afin de réduire la stigmatisation.
On peut remettre aux élèves des tickets ou cartes repas préchargés à utiliser au point de distribution. Les cartes sont les mêmes que la famille bénéficie ou non de la gratuité ou d’un tarif subventionné, afin de garantir la confidentialité et de réduire la stigmatisation.
Voici des exemples de modèles de prestation utilisés par les programmes d’alimentation scolaire. Cliquer sur les images pour plus de détails.
Maple Ridge et Pitt Meadows (conseil scolaire 42)
Le conseil scolaire de Maple Ridge et Pitt Meadows (CS42) est déterminé à réduire le stress des familles en renforçant leur sécurité alimentaire. Il offre aux élèves de M à 12 des programmes d’alimentation ciblés et universellement accessibles qui leur apportent des aliments à la fois délicieux et nutritifs tout au long de la journée.
Chacune des 30 écoles du conseil scolaire dispose d’une maîtrise totale de la conception et de la mise en œuvre de ses programmes, de manière à pouvoir les adapter en souplesse à chaque contexte local.
Sooke (conseil scolaire 62)
L’initiative Setting the Table (Dresser la table) est un parfait exemple de la manière d’établir et de développer un programme d’alimentation scolaire bien intégré au système alimentaire local. Le projet pilote est né d’une collaboration entre les organismes suivants :
En 2018, ces organismes ont formé la School Food Shift Coalition (SFSC) et se sont engagés à mobiliser les ressources locales et actifs communautaires existants afin de créer des environnements alimentaires sains et nutritifs au profit des élèves et de leurs familles.
Nechako Lakes (conseil scolaire 91)
Des parents et des membres du corps enseignant se sont mobilisés pour unir la communauté de l’école élémentaire W.L. McLeod afin de développer son programme de dîners Farm to School (De la ferme à l’école).
Le programme sert des repas santé aux élèves tout au long de la journée et leur enseigne des compétentes de vie comme la manière de cultiver et de préparer des aliments nutritifs.
Au début, il offrait un buffet à salades hebdomadaire. Désormais, il fournit une multiplicité de repas aux élèves et leur donne tout au long de l’année des occasions de cultiver et récolter des aliments dans un florissant jardin communautaire équipé d’une serre.
Vancouver (conseil scolaire 39)
LunchLAB est un programme à plusieurs volets opérant actuellement à l’école élémentaire Lord Roberts de Vancouver.
Il apporte aux élèves des aliments nutritifs adaptés à leurs cultures, avec un accompagnement pratique intégrant la littératie alimentaire.
LunchLAB œuvre à élargir l’accès à des dîners délicieux et nutritifs composés de produits locaux tout en donnant aux élèves les moyens de cuisiner, servir et partager des plats avec leurs camarades en compagnie de leur enseignant ou enseignante et d’un chef ou d’une cheffe en résidence.
Cowichan Valley (Conseil scolaire 79)
Le conseil scolaire de la Cowichan Valley a l’un des taux de pauvreté infantile les plus élevés en C.-B. La Nourish Cowichan Society a été fondée en 2017 par trois activistes s’émouvant du nombre d’élèves qui ont faim à l’école.
En partenariat avec le conseil scolaire de la Cowichan Valley (CS79), et grâce au dévouement sans faille de ses bénévoles et au soutien constant de la collectivité dans son ensemble, la Nourish Cowichan Society est devenue une source de soutien alimentaire fiable pour les élèves et leurs familles.